mardi 27 septembre 2011

Hécatombe


Fond sonore.

   Cela fait un moment déjà que Joan (ou Jeanne, peu importe), ma Papesse antéchrist est terminée. Je sais que beaucoup s'attendaient à ce qu'elle ait des yeux, mais elle n'en a pas et n'en aura pas. En revanche, les Monster High qui suivront devraient en avoir.
Ainsi que je l'avais évoqué dans la preview, elle est l'incarnation de la seconde arcane majeur du tarot : The High Priestess (La Papesse dans le tarot de Marseille), et se réfère au mythe biblique de la Papesse éponyme, la catin de Babylone chevauchant la bête de l'Apocalypse.

Je pense que je serai incapable de vous raconter son histoire en détail, car je n'en sais pas plus moi-même que ce que j'ai pu lire dans la Bible et ailleurs, et je n'ai pas désiré inventer beaucoup plus, le personnage me plaisant déjà au départ.
J'ai gardé d'elle les grandes lignes tel qu'il est écrit dans la Bible :

"And the woman was arrayed in purple and scarlet colour, and decked with gold and precious stones and pearls, having a golden cup in her hand full of abominations and filthiness of her fornication :
And upon her forehead was a name written a mystery: BABYLON THE GREAT, THE MOTHER OF HARLOTS AND ABOMINATIONS OF THE EARTH.
And I saw the woman drunken with the blood of the saints, and with the blood of the martyrs of Jesus: and when I saw her, I wondered with great admiration."
Chapitre 17, versets 4 à 6.



      Je n'ai pas voulu de wig ni de tiare pour elle, mais quelque chose de plus simple, rappelant les coiffes des sœurs. En revanche, j'ai conservé le rouge, les dorures et les perles, et sa poitrine nue, que j'ai balafrée comme celle d'un Christ en croix. J'ai imaginé comment elle avait pu vivre, comme elle avait pu être traitée, qui elle était. Je la considère comme une martyr de la folie religieuse humaine, c'est pourquoi ses bras et ses jambes sont scarifiés, à l'instar de beaucoup d'autres martyrs. C'est un non-sens me direz vous, les martyrs sont des modèles bibliques. A cela je répondrais qu'il peut y avoir toutes sortes de martyrs. La traîne de sa robe est le symbolisme des espoirs et des vices de l'humanité, à demi inexistants mais toujours là. Quant aux yeux bandés, je vous laisse libre de l'interpréter comme bon vous semble, haha~.
Sinon, oui, j'ai de l'admiration pour le personnage de la Papesse Joan, c'est pourquoi je la considère dans cette réécriture comme une sorte de Sainte satanique. Ce n'est peut-être pas très compréhensible et je m'en excuse, mais si c'est parfaitement clair pour moi, cela me suffit.

La golden cup viendra surement plus tard, et quant à la bête de l'Apocalypse, elle me semble dure à réaliser, mais si l'occasion se présente, peut-être existera t-elle.

lundi 5 septembre 2011

Lolita


A voir impérativement avec ceci.

" Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois, contre les dents.
Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolores sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita."

Vladimir Nabokov, Lolita.

         

       Dolores. C'est ainsi qu'on l'avait nommée. Mais très vite -trop vite-, la jeune Dolores laissa place à Madame Chrysanthème, que ses clients les plus proches et les plus réguliers appelaient simplement Lolita.

       J'avais connu Dolores. En ce temps là, elle avait encore la pureté et la fraîcheur de l'innocente jeunesse, elle avait une beauté enfantine, un charme certain, encore très peu assumé.
J'avais connu Dolores, un peu plus âgée. Elle courait après les garçons - habitude qui me parut normale, pour une jeune fille de son âge. Elle avait perdu cette innocence, cette fraîcheur, ce charme ; elle commençait déjà à faner, si jeune.
J'avais connu Dolores, nue sous ses vêtements, les lèvres rouge scarlet, le rire cristallin, perçant les tympans avec autant de force que la lame d'un couteau, et perçant le cœur avec plus de vigueur encore.
Et puis j'avais connu Madame Chrysanthème. Je l'avais vaguement connue, à cette époque. Dolores m'ayant parlé d'elle comme d'une amie très proche qu'il fallait absolument que je rencontre, je suis allé la voir se produire sur scène, un soir. Elle m'avait ébloui. Les formes pulpeuses de son généreux corps féminin virevoltant et se déplaçant avec cette agilité et cette grâce si félines dont elle seule avait le secret me charmèrent immédiatement. Madame Chrysanthème portait à merveille son nom. Elle avait la beauté des fleurs, les cheveux pareils à des pétales, les lèvres roses et si pulpeuses que l'on aurait aimé pouvoir les mordre à pleines dents, et le parfum le plus enivrant qu'une fleur puisse avoir.
Je l'ai suivie dans sa loge, où je retrouvais Dolores. Madame Chrysanthème avait disparu. Dolores me demanda comment je l'avais trouvée, si je la trouvais belle, attirante, si elle paraissait plus âgée, plus femme. Je n'ai jamais sût mentir à Dolores.
Madame Chrysanthème avait donné la gloire et la célébrité à Dolly, et c'est pour cela que je n'ai jamais rien osé dire. Je la voyais heureuse, et c'était ce qui m'importait le plus.
Je suis revenu plusieurs fois l'admirer au cours des mois qui suivirent. Mais plus jamais je ne vis Dolores. Elle semblait s'être effacée, laissant toute la place à Madame. Au départ, je crus que cela n'était que passager, mais bientôt, je ne vis plus en Dolores que la luxure, le matérialisme, la sensualité à l'extrême. Plus de beauté, plus de pureté, plus d'innocence. Madame avait banni Dolores, à jamais.

Cela empira par la suite, lorsque Dolly, ma Dolores, devenue Madame Chrysanthème, devint simplement Lolita.
Elle était pourtant si jeune encore, mais paraissait si vielle. Dolly avait engendré une Chrysanthème qui avait planté ses racines en elle, absorbant toute sa vie, et ayant finit par faner. De ces pétales desséchés, une catin de la plus basse espèce en sortit. Lolita.
Lolita était celle qu'on allait voir lorsqu'on s'ennuyait, celle qui volait les cœurs -et les bourses- de tous ses clients, celle que les vieilles femmes du quartier chassaient en rouspétant, celle qui portait de la fourrure mais qui n'avait nulle part où coucher, celle qui noyait son existence dans l'alcool le plus mauvais, celle qui n'avait plus de famille, plus de passé, plus d'avenir, plus de présent.
Un soir, alors qu'elle recevait un client régulier, on entendit ses cris résonner dans la ruelle.
Au matin, on découvrit le corps d'une fille de seize ans, les joues creusés, le regard livide, un trou caverneux dans sa maigre poitrine.

Destin tragique d'une fleur qui a poussé trop vite.

dimanche 4 septembre 2011

Vanitas Vanitatum


       
           Tiens, il parait que c'est bientôt la rentrée.

Photo faite à la va-vite, sans recherche aucune, simplement par pur plaisir.
Ah, vous aussi vous avez remarqué que la qualité est minable? C'est curieux.
J'ai donc reçu Oméga et Dolores (que vous verrez tôt ou tard...) hier. Kikyô est douée, c'est indéniable.

Sinon, je n'ai rien à dire. Alors je m'en vais.
L'histoire de Oméga suivra bientôt.

vendredi 2 septembre 2011

The Trap



       Oh bah tiens, on est déjà en septembre, dis donc.

On dirait que les diptyques sont à la mode en ce moment.
Je suis fatiguée.
Je ne fais plus beaucoup de photos pour le moment, mais cette situation va bientôt changer, et je promets de la nouveauté.
En attendant, petit bonus.

Lucifer.